- dévoration
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⇒DÉVORATION, subst. fém.Rare. Action de dévorer. Qu'importent ces dévorations d'insectes? (VALÉRY, Corresp. [avec Gide], 1898, p. 312).— P. métaph. La dévoration de la mystique royaliste par la politique royaliste (PÉGUY, Notre jeunesse, 1910, p. 29).Rem. On rencontre ds la docum. le synon. dévorement, subst. masc. Cette loi du dévorement des créatures (GONCOURT, Journal, 1859, p. 613). Au fig. Une impression qui le protégeât contre les dévorements de sa pensée (BLOY, Désesp., 1886, p. 61).Prononc. Seule transcr. ds LITTRÉ : dé-vo-ra-sion. Étymol. et Hist. 1393 vexation et devoration des oyseaulx (Le Ménagier de Paris, I, 113 ds T.-L.). Empr. au b. lat. devoratio « action de dévorer ». Fréq. abs. littér. :6.dévoration [devɔʀɑsjɔ̃] n. f.ÉTYM. 1393; de dévorer.❖♦ Littér. Action de dévorer. ⇒ Dévorement.1 La dévoration du canard commence.M. Duras, Moderato cantabile, p. 136.2 Il s'identifie avec le lion. À travers sa faiblesse, il est possédé d'une joie tellement forte, d'un plaisir de dévoration si exorbitant, qu'un adolescent qu'on avait retiré de la gueule du lion se mit à pleurer.Henri Michaux, Ailleurs, p. 155.♦ Figuré :3 Il faut peut-être se défendre contre une dévoration du sublime par le quotidien.J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. XXII, p. 193.
Encyclopédie Universelle. 2012.